Je ne suis pas « anti » quoi que ce soit, j’aime le beau jeu, j’aime bien que les gars remplissent leur contrat (« mouillent le maillot », comme on dit).

Perdre en se battant, c’est dommage, mais c’est le jeu et je l’accepte. Gagner ou perdre sans se battre, c’est honteux.

Perdre contre une équipe tricheuse, je n’aime pas du tout, perdre plus ou moins à cause d’un arbitrage, disons, incohérent (je suis sympa de nature), c’est pareil.

Par exemple, les Italiens, je ne les aime pas quand ils truquent, mais pas du tout. Mais quand ils jouent bien, alors pas de problème, j’applaudis, parce que c’est beau : je suis d’abord un amateur de foot avant d’être un supporter.

Autant j’ai aimé l’année dernière la mentalité de gagneur de Monaco (et de Marseille et Paris) autant j’ai détesté les ambitions minables de Lyon.

Quand on joue une compétition, c’est pour la gagner, quels que soient ses moyens. Sinon, c’est tricher, c’est dégoûtant, c’est voler les spectateurs. C’est une mentalité de gagne-petit, de trou-du-cul (désolé, je me lâche). Bonjour l'audace !

Si l’objectif de Lyon est d’aller en quart de finale, c’est sans intérêt, et à peu près sûr qu’ils n’iront pas plus loin, et c’est tant mieux, et bien fait.

Et à la fin de l’année, leur président a le culot de se plaindre qu’il aurait été lésé par rapport à Monaco dans le championnat. Qui a été lésé de devoir jouer un match décisif 3 jours avant la finale de la plus importante coupe en Europe ?

Beurk !

Voilà l’occasion de dire ce que j’avais envie de dire depuis longtemps.

Puisqu’on y est, je termine avec ce qu’il me reste à dire.

Monaco nous a enseigné, malgré sa finale ratée, deux choses fondamentales, et tellement simples qu’on se demande pourquoi si peu d’équipes les appliquent (et ce n’est pas vrai que pour le foot, bien sûr) :

1) Pour obtenir la victoire, la meilleure chance est encore de la vouloir. Ça ne suffit pas, mais si tu ne la veux pas...

2) Les meilleures chances de marquer un but sont :

— de tirer au but (je sais, dit comme ça, ça paraît ridicule)

— et de cadrer son tir, de tirer DANS le but, pas de tirer pour tirer.

Et bien voyez-vous, ces deux choses-là sont tellement rares qu’on se demande ce que certaines équipes font sur un terrain. Peut-être que la seule chose intéressante à gagner, c’est des sous.

Dans ce cas, un quart de finale de coupe d’Europe doit être une ambition suffisante.

Voilà ! Je me sens bien mieux maintenant.