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88 Horace & Ronsard
« Carpe diem »

HORACE (Quintus Horatius Flaccus, —65 à —8)

Carminum Liber I,XI : Ad Leuconoen

Tu ne quæsieris (scire nefas) quem mihi, quem tibi
finem di dederint, Leuconoe, nec Babylonios
temptaris numeros. Vt melius quicquid erit pati !
Seu pluris hiemes seu tribuit Iuppiter ultimam,
quæ nunc oppositis debilitat pumicibus mare
Tyrrhenum, sapias, uina liques et spatio breui
spem longam reseces. Dum loquimur, fugerit inuida
ætas : carpe diem, quam minimum credula postero.

 

Ode I,XI : À Leuconoé

Ne cherche point — fatal secret — pour toi, pour moi
Quels desseins ont les dieux, Leuconoé ; oublie
Les nombres Chaldéens : mieux vaut subir le Sort !
Zeus t’accorde plusieurs hivers ou le dernier
Qui lors brise aux rochers la mer Tyrrhénienne,
Sois sage, clarifie le vin, et coupe court
Aux longs espoirs de vie ; nous parlons, le temps fuit,
Jaloux ; cueille le jour sans croire au lendemain.

Traduction d’Henri Tournier.

Espace Horace

 

Pierre de RONSARD (1524-1585)

Sonnet à Hélène (Sonnets, XXIV)

Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle,
Assise aupres du feu, deuidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous esmerueillant :
Ronsard me celebroit du temps que i’estois belle.

Lors vous n’aurez seruante oyant telle nouvelle,
Desia sous le labeur à demy sommeillant,
Qui au bruit de Ronsard ne s’aille resueillant,
Benissant vostre nom de louange immortelle.

Ie seray sous la terre, et fantaume sans os :
Par les ombres Myrteux ie prendray mon repos :
Vous serez au fouyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour, et vostre fier desdain.
Viuez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dés auiourdhuy les roses de la vie.

 

À Cassandre (Premier livre des Odes, XV)

Mignonne, allon voir si la rose
Qui ce matin auoit déclose
Sa robe de pourpre, au soleil,
A point perdu, cette vesprée,
Les plis de sa robe pourprée
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyés comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las, las, ses beautés laissé choir !
O vraiment maratre Nature,
Puis qu’une telle fleur ne dure
Que du matin iusques au soir !

Donc, si vous me croiéz, mignonne,
Tandis que vôtre age fleuronne
En sa plus verte nouueauté :
Cueillés, cueillés vôtre ieunesse :
Comme a cette fleur, la vieillesse
Fera ternir vôtre beauté.


happy   dans   Merveilles    Dimanche 5 Décembre 2004, 19:17

 


 


d ’ é c h o   e n   é c h o s

 

WeepingWillow
WeepingWillow
05-12-04
à 19:58

1  


A quoi correspondent les choses en gras dans la première ligne?

Happy
Happy
05-12-04
à 21:13

2  Re:

Tu ne quaesieris (scire nefas) quem mihi, quem tibi

Ce sont les syllabes longues : la poésie latine repose sur la longueur des syllabes. Ce type de vers, le « grand asclépiade », a cette forme : (L : long, b : bref, V : variable, c'est-à-dire L ou b, // marque une pause) :

L L L b b L // L b b L // L b b L V

En général, la durée d'une syllabe longue vaut deux fois celle d'une syllabe brève. Si j'écris « TAA » pour une longue et « ta » pour une brève (si tu veux battre le rythme), ça donne :

TAA TAA TAA ta ta TAA // TAA ta ta TAA // TAA ta ta TAA ta ta (ou pour ce dernier: TAA ta ta TAA ta TAA)

J'ai pris ces renseignements ici, dans la partie « Introduction ».

Voilà !


WeepingWillow
WeepingWillow
07-12-04
à 19:02

3  Re: Re:

Okay... J'suis prof de latin, donc je connais la prosodie, mais je n'avais pas fait le rapprochement, là...

;-)


truitio
truitio
08-12-04
à 09:23

4  

Du Bellay in Les regrets

CLXXIV


Dans l’enfer de son corps mon esprit attaché
(Et cet enfer, Madame, a esté mon absence)
Quatre ans & d’avantage a fait la penitence
De tous les vieux forfaits dont il fut entaché.

Ores graces aux Dieux, ore’ il est relaché
De ce penible enfer, & par vostre presence
Reduit au premier poinct de sa divine essence,
A dechargé son doz du fardeau de peché.

Ores sous la faveur de voz graces prisees,
Il jouït du repoz des beaux champs Elysees,
Et si n’a volunté d’en sortir jamais hors.

Donques, de l’eau d’oubly ne l’abbreuvez Madame,
De peur qu’en la beuvant nouveau desir l’enflamme
De retourner encor dans l’enfer de son corps.



Quau canto,
soun mau encanto
D’ici et d’ailleurs Qui chante son mal,
l’enchante

 


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