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38 Lie-zi — Profiter de l’instant présent
Le vrai classique du vide parfait — Sur Yang Zhu

Lie-zi — 列子

Profiter de l’instant présent

Yang Zhu dit : « La longévité a pour limite cent ans. Pas un entre mille qui y atteigne. Admettons pourtant qu’un homme y soit parvenu.

Le temps de l’enfance qu’il faut protéger, le temps de la vieillesse confuse et impotente qu’il faut aider occupent la moitié des cent ans de la vie.

La nuit passée en sommeil, le temps de veille qui s’écoule inutilement, prennent une nouvelle moitié.

La souffrance et les maladies, les deuils et les chagrins, les pertes et les échecs, la tristesse et les soucis enlèvent une partie de ce qui reste.

Et le laps d’une dizaine d’années qui reste, et au cours duquel on devrait pouvoir jouir de la vie librement, si on compte le temps pur de tout souci, il se réduit finalement à un espace d’une heure.

Que reste-t-il de la vie d’un homme ? Hélas ! où est ma joie ?

Il reste le plaisir, la beauté des sons et des couleurs. Mais aucun plaisir ne dure longtemps, et l’on se lasse à la longue des sons et des couleurs.

A cela s’ajoutent les restrictions et les devoirs qu’on vous impose au moyen des récompenses et des châtiments, les contraintes de toutes sortes qu’on vous inflige en recourant aux honneurs et aux lois.

On lutte sans répit pour une renommée creuse, pour que demeure après la mort une vaine gloire.

En vain, on met en veilleuse les sens de l’ouïe et de la vue, par des considérations sur le bien-fondé ou non des instincts du corps.

Ainsi, on gâche inutilement la suprême jouissance du présent, pas une heure où l’on soit maître de l’instant.

Où est la différence entre cette vie ou celle d’un forçat qui est dans les chaînes ?

Les hommes de la haute antiquité ont reconnu que la vie est de courte durée ; ils ont admis qu’elle est fugitive et qu’elle se hâte vers la mort.

C’est pourquoi ils conservaient un cœur dispos et libre au sein de leurs occupations et ils ne résistaient pas aux penchants naturels.

Ce qui flattait le corps dans l’instant, ils ne le laissaient pas échapper.

La renommée ne les attirait pas, car ils suivaient leur nature en se laissant guider par elle, et ils laissaient valoir les penchants de tous les êtres.

Ils n’avaient aucun souci de la gloire d’outre-tombe ; aussi l’idée du châtiment n’avait pas de prise sur eux.

Quant aux louanges ou à la gloire passée ou future, ils n’en avaient cure. »

 

Utile aux êtres

Yang Zhu dit : « Bo Cheng Zigao n’aurait même pas donné un cheveu pour être utile aux êtres. Il abandonna son royaume et alla cultiver son champ dans la solitude. Yu le Grand se donna tout entier, sans aucun profit pour lui-même. Son corps tout entier devint comme du bois desséché.

Les hommes de l’antiquité ne se seraient pas privé d’un cheveu pour aider autrui. Inversement, si tout l’empire avait voulu entretenir leur personne, ils l’auraient refusé.

Personne ne contribuait, fût-ce par un cheveu, et personne ne voulait être utile à la communauté, et pourtant l’empire était en ordre. »

Jinzi interrogea Yang Zhu et dit : « Donneriez-vous un seul poil de votre corps si avec cela vous secouriez une génération entière ? »

Yang Zhu répondit : « Ce n’est certes pas avec un poil qu’on sauvera le monde. »

Jinzi insista : « Mais supposons qu’on le puisse, le feriez-vous ? »

Yang Zhu ne répondit plus.

Jinzi sortit et s’entretint à ce sujet avec Meng Sun’yang.

Ce dernier dit : « Vous ne pénétrez pas la pensée du maître ; puis-je vous l’expliquer ? Si l’on vous entaillait la chair et la peau pour dix mille livres d’or, l’accepteriez-vous ? »

« Je l’accepterais », dit l’autre.

Meng Sun’yang poursuivit : « Supposons que l’on vous rompe un membre pour un royaume, l’accepteriez-vous ? »

Jinzi resta silencieux.

Après un moment, Meng Sun’yang reprit : « Un cheveu est moins que la peau et la chair ; la peau et la chair sont moins qu’un membre du corps. On s’en aperçoit facilement. D’un cheveu à la peau, de la peau à un membre, c’est une question de proportion : un cheveu, ce n’est que la dix-millième partie de tout un corps, mais pourquoi tenir cette infime partie en si médiocre estime ? »

 

Comme avant

Parmi les gens de Wei vivait un homme du nom de Wu, de Dongmen. La mort de son fils ne l’affligea en aucune façon.

L’intendant de sa maison lui dit : « Nulle part dans le monde, on ne trouverait personne qui aimât autant que vous votre fils et, maintenant qu’il est mort, vous n’en ressentez aucune tristesse. Est-ce possible ? »

Wu de Dongmen dit : « Il y eut un temps où je n’avais pas de fils : à cette époque, je ne ressentais aucune tristesse. Maintenant mon fils est mort : je suis revenu de nouveau au temps où je n’avais pas d’enfant. Pourquoi serais-je triste ? »

 

La voie de la vie et de la mort

« ... Une fois mort, tout me sera indifférent. On peut me brûler ou me plonger dans l’eau, on peut m’ensevelir ou me laisser exposé aux intempéries, on peut m’envelopper dans la paille et me jeter quelque part, on peut me mettre dans mes habits de cour et m’enfermer dans un sarcophage.

Mort, je suis prêt à subir tout ce qui m’arrivera. »

 

Voir aussi : 95 Lie-zi — Carpe diem


happy   dans   Philanthropes    Mercredi 28 Juillet 2004, 20:09

 


 


d ’ é c h o   e n   é c h o s

 

Feerange
Feerange
28-07-04
à 21:21

1  

Profiter de l'instant présent: Carpe Diem.

On parle de bonheur, mais il ne peut pas être constant, sinon on se rendrait pas compte qu'on est heureux...

En ce qui concerne après la mort, je préfère faire le don de mon corps pour les personnes qui on ont besoin.


Oeil-de-nuit
Oeil-de-nuit
28-07-04
à 22:24

2  Re:

Moi, après la mort je préfèrerais être enterrée, je prend ça comme un retour à la nature, un retour à notre créatrice...
grozoubis! ;)



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